Le traité de Lausanne (1923) par Félix

06/01/2023

Le traité de Lausanne de 1923 est un traité de paix signé le 24 juillet 1923 au Palais de Rumine à Lausanne en Suisse. Les cloches de la cathédrale de Lausanne sonnent pour annoncer la signature d'un traité entre la République turque et les vainqueurs de la Grande Guerre. Il remplace le traité de Sèvres signé le 10 août 1920 à Sèvres, qui mettait fin à la Grande Guerre en ce qui concerne l'Empire ottoman. Le traité de Lausanne est le dernier traité de la Première Guerre mondiale. Il est signé d'une part par la Turquie et d'autre part par la France, le royaume d'Italie, le Royaume-Uni, l'empire du Japon mais aussi le royaume de Grèce, le royaume de Roumanie, le royaume des Serbes, Croates et Slovènes et le royaume de Bulgarie.

Photo d'illustration : les plénipotentiaires à leur sortie du Palais de Rumine (archives de la Ville de Lausanne, fonds Würgler/Hämmerli)

Avec le traité de Lausanne :

- Les troupes françaises qui s'étaient installées en Cilicie, au sud, ne conservent plus qu'une enclave majoritairement arabe, le sandjak d'Alexandrette et Antioche, qu'elles évacueront en 1939 et remettront à la Turquie, en violation du droit international.

- La frontière avec l'Irak est dessinée en pointillé :

Les Britanniques, qui occupent l'Irak, proposent de laisser à la Société des Nations de décider du sort du vilayet de Mossoul (l'ancienne Assyrie), une région du nord de l'Irak peuplée de Turcs, de Kurdes, d'Arabes et d'Assyro-chaldéens, revendiquée tant par les Turcs que par les Britanniques eux-mêmes. Comme on pouvait s'y attendre, le 16 décembre 1925, sans avoir pris la peine de consulter les populations, la Société des Nations donne à titre définitif la région de Mossoul à l'Irak et aux Britanniques.

Le traité instaure surtout des échanges de populations obligatoires entre la Grèce et la Turquie, 1,6 million de Grecs ottomans contre 385 000 musulmans de Grèce. Ces échanges forcés ont débuté bien avant la signature du traité en juillet 1923. Près de 500 000 Grecs de Turquie sont morts, pour la plupart dans les camps ou en route, et 400 000 musulmans, dont la plupart Turcs, ont quitté la Grèce pour la Turquie. L'échange de population était strictement basé sur l'appartenance religieuse.

Les exceptions du traité permirent à près de 300 000 Grecs à rester en Turquie à Istanbul et dans les îles concernées, tandis qu'en Thrace occidentale, environ 230 000 musulmans purent rester en Grèce. Mais, dans les décennies suivantes, les discriminations et persécutions poussèrent la plupart de ces personnes à s'exiler d'elles-mêmes, de sorte qu'au XXIème siècle, il reste 140 000 musulmans en Grèce et seulement quelques milliers de Grecs en Turquie.

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